Dans le sillage de l’exposition « C’est extra – Imaginaires et Réalisme extraterrestre », qui a eu lieu en février 2025 à la Villa Belleville (Paris), cet ouvrage se propose d’explorer le Réalisme extraterrestre et la manière dont il tend vers une réalité augmentée du désir, entre espoirs et fantasmes, héritages et visions, mythes et perspectives.

Avec les œuvres de Fayçal Baghriche, Sosthène Baran, Becquemin & Sagot, David Bioulès, Cyril Boixel, Laurence Broydé, Christophe Bruno, Claire Dantzer, Toma Dutter, Thomas Lanfranchi, Ïan Larue, Gabriela Lupu, Guillaume Pascale, Arthur Rimbaud, July Seen, Jeanne Susplugas, Pierre Tectin, Karen Thomas, Joséphine Topolanski, Pauline Tralongo, Stephen Wolfram, Louis Ziéglé.

Une proposition curatoriale de Christophe Bruno, Chrystelle Desbordes et Pierre Tectin.

Grâce à deux biographies rêvées, Florence Andoka rend hommage à deux femmes engagées — des artistes qui ont « fait geste », marquant l’histoire de leur empreinte respective : d’une part, Lorraine O’Grady (1934-2024), artiste afro-américaine qui, en 1980, fait son entrée sur la scène artistique avec son personnage Mlle Bourgeoise Noire ; d’autre part, Valerie Solanas (1936-1988), autrice d’une œuvre majeure du féminisme radical, le SCUM Manifesto, et qui devient célèbre en juin 1968 après avoir blessé par balles Andy Warhol dans le hall de la fameuse Factory, à New York. Deux destins parallèles appartenant à la même génération, rassemblés sous la plume de Florence Andoka.

De sa superstructure architecturale aux infrastructures économiques du capitalisme 2.0, Singapour incarne la « capitale du XXIe siècle ». Non sans écho avec le flâneur de Walter Benjamin découvrant le Paris « capitale du XIXe siècle », la photographe Ng Shi Wen déambule dans les rues de sa ville natale et révèle que le mirage singapourien dépend du labeur de millions de gens invisibles. Le regard qu’elle porte sur ce peuple bigarré, évoluant dans un environnement urbain flambant neuf, peut rappeler le travail d’artistes du XIXe siècle à nos jours qui, eux aussi, se sont penchés sur le quotidien des « destins minuscules » pris dans le filet d’un système économique de plus en plus puissant et ostentatoire. Ici, les images de Ng Shi Wen sont mises en regard avec un grand nombre d’œuvres témoignant de ce contexte, en l’occurrence sous la forme de constellations inspirées du ciel nocturne.

Page après page, un paysage d’histoire de l’art, maillé de correspondances esthétiques et politiques en lien avec la question de la fantasmagorie du monde (post-)moderne, dévoile les enjeux anthropologiques et humanistes de la pratique de Ng Shi Wen à travers une importante filiation, laquelle dépasse les frontières pour conduire à une réflexion critique sur notre présent.

From the architectural superstructure to the economic infrastructures at its base, Singapore can be considered the “Capital of the twenty-first century.” But what is the place of people in this phantasmagorical world? The photographs of Ng Shi Wen, a 35-year-old artist born in Singapore, show us here that other faces are to be found behind the steel and glass. 

This book presents images by Ng Shi Wen in dialogue with other artworks that have also looked beyond the phantasmagoria of the (post-) modern world. Step by step, a map of the sky created with constellations of correspondences at different aesthetic and political levels appears. The result is to chart visually and intellectually the efforts by artists like our photographer to uncover the real behind the artifice, and to cherish the human that persists despite all odds. In the light of this art history landscape, we can situate Ng Shi Wen’s work in its broader context, and at the same time we can measure the fundamental role engagement plays in the creation of art across time and space, or even in a present future.

Une biofiction qui s’inspire de la vie et de l’œuvre d’Alice Neel (1900-1984), en particulier des vingt dernières années de la peintre à New York, alors que la ville est en pleine effervescence artistique. Avec ce contexte pour toile de fond, l’auteure imagine les relations entre Neel et ses modèles. Dans l’intimité de l’atelier défilent, entre autres, Marisol, Duane Hanson, Linda Nochlin, Ed Koch, Annie Sprinkle, ou encore Andy Warhol. Par petites touches, en suivant les lignes d’un pinceau qui « rend chair » à ses sujets sans complaisance, le texte révèle la personnalité d’une femme engagée, d’une artiste majeure.

Un voyage photographique dans la ville natale de Cathy Cosentino. Sur le fil des saisons, le lecteur parcourt une constellation de paysages saisis par l’objectif de l’artiste, autant d’images qui portent les rythmes de la « petite Venise du Languedoc », ses lumières multiples et fugitives, ses cycles éternels. Des œuvres historiques dialoguent avec les images de l’artiste et de discrets hommages à Brassens, Valéry, Varda, Vilar ponctuent cet itinéraire poétique.

     – 79 photographies en couleurs de Cathy Cosentino
     – Une introduction au travail de l’artiste et sa biographie
     – Des notices sur les œuvres historiques

Nourris par les idées égalitaires de la Révolution française, Olympe de Gouges et Nicolas de Condorcet ont tous deux rédigé des textes fondateurs pour la défense de la cause des femmes. À travers des correspondances inattendues, leurs pamphlets, publiés ensemble pour la première fois, sont mis en perspective avec des dessins récents de l’artiste Marianne Plo. Ce jeu de frictions permet de découvrir les trois œuvres sous un nouveau jour.

     – Les textes intégraux des deux auteurs.
     – 14 dessins en couleurs de Marianne Plo.
     – Une introduction analytique et des biographies inédites.
     – En annexe, Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.
     – Une petite constellation de références bibliographiques.

Ce fac-similé a été produit au format du livre d’Alphonse Allais, sur un papier crème épais (proche de celui choisi par l’écrivain), avec l’ensemble de son contenu originel. Seule la couverture diffère de l’original, et un avant-propos a été ajouté à la version historique afin de rappeler le contexte des « Arts Incohérents » qui a conduit le maître du calembour à créer les monochromes figurant, avec une marche funèbre, dans son album daté de 1897.

Ce projet éditorial a été réalisé en collaboration avec l’artiste Christophe Bruno, pour être présenté, aux côtés de son travail A.A. vs. A.A. : Alphonse Allais contre l’Art Artificiel (2023), dans l’exposition collective « Prompt », à la galerie Xanadu (Institut des Études Avancées d’Aix-Marseille Université – IMéRA), à Marseille (exposition en partenariat avec l’École des Beaux Arts de Marseille et les éditions Les plis du ciel).

Suivi éditorial et avant-propos : Chrystelle Desbordes