
En exergue de son article, l’écrivaine cite deux phrases, l’une venue d’un essai de 1997 de l’artiste Mira Shor, lequel fait écho à la question de Linda Nochlin « Pourquoi n’y a t’il pas eu de grands artistes femmes ? », l’autre de Florence Andoka issue de la biofiction que celle-ci a écrite sur Alice Neel (et que nous avons publiée en juin dernier).
Cela fait d’autant plus plaisir que Émilie Noteris pose dans cet article une question essentielle sur le travail de Neel, une question d’ordre esthétique, autant qu’éminemment politique, et qui est également soulevée par Florence, à savoir la question de la reconnaissance. En supposant que la réponse serait affirmative, Notéris, en héritière de Shor, suggère que Neel se verrait (enfin) auréolée du statut de grande peintre puisque « la grande abstraction » est une affaire d’hommes dans l’histoire de l’art occidental, dès ses origines et, de part et d’autre de l’Atlantique.
https://www.centrepompidou.fr/fr/magazine/article/et-sil-y-avait-de-labstraction-chez-alice-neel